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Comment le corps répond-il durant l'ascension ?

Gravir les 1665 marches de la tour Eiffel relève du réel exploit physique tant l’effort imposé au corps est hors norme et sur une période de temps relativement long (entre 7’48 pour les meilleurs et 20 min pour les moins rapides). A cela s’ajoute les effets de l’ascension, l’impression du vide, la gestion du stress…Les athlètes des années précédentes reviennent dans ce billet sur leurs impressions durant l’ascension de la tour Eiffel.

« Du 2ème étage au sommet, c’est très très difficile car il y a de longs enchainements de marches sans virage. C’est à-partir de ce moment que j’ai commencé à souffrir car l’acide lactique s’accumulait dans les jambes. J’ai dû faire face à cette douleur pour continuer à grimper jusqu’au sommet ». (Suzy WALSHAM, Australie, Vainqueur Femme)

« Au premier point de contrôle, j’étais assez décontracté et pouvais même saluer quelques spectateurs. A partir du 2ème étage, j’ai commencé à me sentir de plus en plus fatigué même si à ce stade ce n’était pas encore de la douleur. La 2ème partie de la course devient alors une toute autre compétition, une vraie lutte contre soi-même et la souffrance du corps : les muscles tétanisent, les poumons brûlent, le rythme cardiaque atteint son maximum. » (Piotr LOBODZINSKI, Pologne, Vainqueur Homme).

« Mon objectif était de grimper deux marches à la fois jusqu'à ce que je ne puisse plus. Malheureusement, après le 1er étage, j’ai commencé à sentir de la fatigue dans les jambes et j’ai tout de suite réalisé que ce rythme serait compliqué à tenir jusqu’au bout. Mon autre objectif était d'essayer de rattraper le coureur devant moi et de ne pas me faire rattraper par celui qui me suivait à une minute d’intervalle. J'aurai au moins atteint cet objectif ! A mi-chemin entre le 2ème et 3ème étage, j'ai du me rabattre sur un rythme d’une marche à la fois, ce qui m’a sérieusement fait ralentir. En poursuiva nt ce nouveau rythme pendant 60 secondes, j’ai pu récupérer un peu pour ensuite revenir à mon rythme initial de 2 marches par 2 marches. Plus l’arrivée approchait, plus le goût du sang dans la gorge se faisait ressentir. Il me restait suffisamment de lucidité pour prendre le temps de jeter un œil sur Paris éclairé de mille feux, ce qui eu pour effet immédiat de me rebooster pour les dernières marches très venteuses du sommet. » (Michael WARDIAN, USA, Elite Athlete)